jeudi 18 juillet 2013

18 JUILLET: MANDELA DAY : SUR LES TRACES DE MANDELA… CECILE KYENGE « PARDONNER AU NOM DES GENERATIONS FUTURES »

Consacrons 67 minutes à faire un geste de bienfaisance aux plus démunis.

Plus qu’un simple nom, Mandela c’est tout un symbole, une lutte, un combat, un courage… Mandela c’est aussi le pardon, la tolérance, la réconciliation, l’amour et lapaix. 67 ans durant, le prix Nobel de la Paix de l’Afrique du Sud a lutté contre la domination des blancs sur les noirs et des noirs sur les blancs.


18 juillet 1918, 18 juillet 2013, l’icône de l’Afrique Nelson Mandela totalise 95 ans d’existence sur cette terre des hommes. En qualité de nièce légitime idéologique de Mandela, Ch.F propose ici avec Hugues Mambo, un croisement de regard de deux personnalités emblématiques africaines pour commémorer cette journée spéciale. L’ancien Président Sud-africain Mandela, lui-même et la célèbre Cécile Kyenge, ministre italienne de l’intégration, d’origine congolaise. 

Ce qui se passe actuellement à l’Est de la RDC fait éclipse sur d’autres sujets d’actualités, tellement on est hyper branchée pour suivre les informations provenant des lignes des fronts entre nos vaillants militaires des Fardc qui, pour le moment, marquent des points. La reprise des combats entre les forces loyalistes de la RDC a coïncidé avec une autre « guerre ». Cette fois-ci à plus de 8000 kilomètres de Goma, en Italie : la ministre italienne de l’intégration d’origine congolaise, Cécile Kyenge, c’est son nom, a été comparée à un “orang-outan” par le vice-président du sénat italien, Roberto Calderoli, le samedi 13 juillet 2013, devant près de 1 500 personnes, lors d’un rassemblement de son parti politique. Voici ce que Monsieur le Vice-président du sénat Italien a dit mot à mot : « Quand je vois des images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à un orang-outan ». Trois jours après un ouragan des critiques et de protestations qui fusaient de toutes parts, le sénateur a présenté ses excuses le mardi 16 juillet et a envoyé des fleurs à la ministre offensée. En lieu et place de demande de pardon publique, le sénateur a simplement reconnu avec voir fait "une bêtise" et s'est excusé pour ses « remarques agressives ». Et la formule pour le faire devant le sénat, trop simpliste :"Je présente mes excuses à tout le monde ». Comme si cela ne suffisait pas, il a ajouté qu'il continuerait à s'opposer au gouvernement qui "encourage l'immigration illégale". Une drôle de façon de s’excuser !
Quand tout le monde a vu dans les injures du sénateur une « attaque raciste », celui qui les a proférées pense tout bonnement qu’il n'y avait aucune « insulte raciste" dans ses propos. Et pour se justifier encore, il a dit n’avoir fait qu’une simple « plaisanterie ».
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de naissance de Mandela, né le 18 juillet 1918 dans un village de l'Afrique du Sud profonde du Cap oriental (sud). Aujourd’hui, Nelson Mandela fêtera ses 95 ans dans un état de santé « grave mais stable ». 

Une des façons de dire merci à Mandela, en ce jour, c’est de l’imiter, de marcher sur ses traces. Aujourd’hui, ce qui se passe à l’Est du Congo, n’honore pas Mandela : l’agression d’un pays par d’autres, pillage de ses minerais et mal gouvernance notoire. Ce qui s’est passé en Italie avec Cécile Kyenge, fait la honte à Mandela : le rejet et l’intolérance de l’autre parce que d’origine africaine. Tout cela démontre que l’humanité a encore des efforts à fournir pour la paix, la réconciliation et l’acceptation de l’autre. Plusieurs personnes avaient conseillé Cécile Kyenge de démissionner carrément de ce « gouvernement des blancs »; d’autres lui ont même proposé de « porter plainte contre ce sénateur raciste ». 

Elle, a choisi plutôt d’écouter la voix de sa conscience parce qu’elle voit loin. Sa conviction profonde est que son « engagement contre le racisme va au-delà de sa propre personne ». Elle est convaincue « qu’elle se bat pour un changement et que le changement par nature est toujours difficile ». Sa réaction face aux injures et menaces subies est pleine de sagesse : "Ce n'est plus une question de Cécile Kyenge, mais c'est une question concernant nos enfants; une question concernant les générations futures". "C'est un combat qui va au-delà de la couleur de ma peau, ça va au-delà de ce qui a été mon identité multiple." Une réaction modérée et non-violente face à ce membre du parti indépendantiste, raciste et xénophobe. Comparée au grand singe anthropoïde, Cécile Kyenge a pardonné à ce Monsieur qui l’a couvert d’une telle insulte intolérable.

Pardonner, nous renseigne le Petit Larousse, c’est renoncer à se venger d’une offense. C’est cesser d’entretenir à l’égard de quelqu’un de la rancune ou de l’hostilité pour ses fautes. Comme on le voit, celui qui a injurié « publiquement » Madame la Ministre Cécile Kyenge, n’a pas demandé pardon. Il s’est fait pardonner par elle. Il faut avoir un cœur d’une mère (africaine) pour le faire. Cécile Kyenge laisse tomber la poursuite pour préserver la paix et travailler ensemble pour le bonheur des « générations futures ». Cela s’appelle en d’autres termes, marcher sur les traces de Nelson Mandela. Merci à Mandela de nous l’avoir appris. Merci à Cécile de l’avoir mis en pratique. Bon anniversaire à Notre grand Père! 
Goma, Neveux et nièce légitimes idéologiques de Mandela. Hugues Mambo et Ch. F

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