mercredi 22 mai 2013

Nord-Kivu: Guerre de trop et sans nom



Ma région du Nord-Kivu est en proie à une guerre injuste, injustifiée et inopportune. Pourquoi on se bat? Depuis Béni en passant par Masisi, Rutshuru, Nyiragongo, Goma partout ça crépitent à l’arme lourde, légère etc. Ce sont les bruits de botte qui parlent. Des pertes en vies humaines, des déplacements massifs de la population, des blessés de guerre, etc. bref la peur au ventre perpétuelle imposée à des innocents.
L’armée loyaliste, FARDC se bat (sans munitions idoines parce que Kinshasa a décidé délibérément de clochardiser nos vaillants combattants. Pourquoi ? Il faut être dans le secret de Dieu pour dénicher la raison) contre des groupes armés dont le nombre est proportionnel aux villages ou ethnies du coin. Ils se nomment colonels ou généraux autoproclamés dans la brousse et prétendent combattre pour l’intérêt général de la population civile. Naïve, je le croirais mais je ne le suis pas.  
Enfants déplacés de guerre dans le camp Umoja à Minova. 

Dites moi un peu pourquoi on se bat? 

Tout laisse croire qu'on se bat à cause des comportements cyniques de quelques deux ou trois personnes qui sont touts sauf des patriotes ou des nationalistes dans les pays de la région des Grands-Lacs. Une élite qui est un vrai panier de crabes.  "Le conflit d'intérêts leur tient lieu d'intérêt général et l'inconscience privée de conscience publique." comme disait l'autre. 

Ces personnes dont à la place du cœur il y a des pierres ignorent que s'ils sont chefs, c'est parce qu'ils y a des sujets qui les ont placé là et aujourd’hui ils se comportent en hommes sans foi ni loi et se pavanent matin midi soir si pas dans leurs bureaux climatisés c’est dans des voyages en occident au grand dam du petit citoyen qui n’a que ses beaux yeux pour broyer le noir et pleurer sans larmes car les larmes coulent si on a mangé ou bu.  Or ce citoyen que d'aucuns nomment citoyens au minuscule mange ou boit par providence. 

D'aucuns disent, qu'il est immoral d'être heureux tout seul. 

Les maneouvres politicardes A bas. L’évitement A bas. L’égoïsme A bas. « Une politique entendue comme une bataille incessante, avec alliés et ennemis, ralliés et vaincus, affidés et corrompus, traîtres et soumis. En somme, une politique primitive, violente ou sournoise, sans franchise ni transparence, manœuvrière et intéressée, où, sauf exception rare, les idéaux finissent pas se dissoudre en carrières » comme disait Edwy Plenel. 

Pour le dialogue inclusif, le nationalisme, le patriotisme, la paix durable et la prospérité de tous en RDC nous vaincrons. 

Ch. F. 


mercredi 15 mai 2013

Action démocratique: signature pétition pour lever la mesure d'interdiction de circulation des taxis motos le soir à Goma.


FLASH IMPORTANT/RDC/Goma. 

Circulation interdite des taxis motos à partir de 18h00 pour des causes inavouées du Maire de la ville Kubuya Ndoole. TROP C'EST TROP. Signons tous la pétition pour lever cette mesure.
Initiative des jeunes de la lutte pour le changement, LUCHA. Le peuple ça se respecte. Contacts: 00243994645977

"L'Etat est extérieur à la société et se voit comme en avance sur la population. Il organise la population et la pousse au développement en imposant de choses à faire, des interdits, des comportements, des valeurs, des activités. L'idée de base est que si l'on laisse les populations à elles-mêmes, elles vont faire n'importe quoi parce qu'elle est constituée d'individus incapables, sinon brutes. (...) Sinon, il faudrait accepter que des gens qui sont des incapables quand ils évoluent dans la société deviennent tout d'un coup capables et éclairées dès qu'ils sont le pouvoir et redeviennent des idiots s'ils le quittent." Dominic Johnson. 

Tous, Signons tous la pétition pour lever cette mesure. Initiative des jeunes de la lutte pour le changement, LUCHA. 


Ville de Goma. Photos droits tiers. 



Condensé de la Pétition


Depuis plusieurs semaines, les habitants de Goma ont de la peine à se déplacer dès la tombée de la nuit. Vous avez interdit la circulation de motos en avançant des raisons sécuritaires qui ne tiennent pas la route. Votre mesure d'imposer les gilets n'est pas respectée, car même ceux qui les portent sont arrêtés. Les rares motards qui prennent le risque exigent un prix exorbitant. Pourtant, combien de gens ont leurs voitures ? Les gens qui doivent se rendre à l'hôpital, aux fêtes, au travail (gardiens, infirmiers, ...) et les mamans qui rentrent tardivement après des journées de débrouille. Les policiers, les militaires et des bandits de tous genres importunent, rançonnent, tabassent et dépouillent les motards de leur argent lorsqu'ils les attrapent. En fin de compte, cette mesure insécurise la population plus qu'elle ne la sécurise.

samedi 11 mai 2013

BRIGADE SPECIALE DE L'ONU DEJA A GOMA/RDC

Ils sont dans nos murs à Goma depuis hier 10 mai 2013. Ils, ce sont les militaires tanzaniens (Une centaine) qui feront parties de la brigade d'intervention spéciale de l'ONU (sud-africains, malawites et tanzaniens) qui sera chargée de ramener la paix - longtemps attendue par la population - en neutralisant, désarmant et traquant toutes les forces négatives qui sévissent la région. 

Le chef d'Etat major, le général James Mwakibolwa (tanzanien) assure que tous les équipements sont déjà en place et que l'autre effectif  d'éléments qui vont constituer la force arrive incessamment sans donner des précisions sur la date de leur arrivée. 

Es ce la solution idoine aux problèmes de guerre interminables et injustes? Doit-on renvoyé les concertations nationales sur les états généraux de la RDC aux calendes grecques? 


"Pendant qu'il faisait le pitre en se prenant au sérieux, la souffrance et l'insécurité sociales s'étendaient avec des ricanements de faucheuse, nos oligarques du pouvoir et de l'avoir se gavaient en conjurant leur peur intime de l'avenir, tandis que notre pays devenait comme absent au monde, rendu pitoyable ou misérable par le ridicule de ses dirigeants, leur irresponsabilité et leur inculture." Edwy Plenel. 


Militaires tanzaniens. 



lundi 6 mai 2013

Les otages et morts "oubliés" du gouvernement congolais


Au Nord-Kivu, on tue, vole, on viole, on incendie des villages entiers sous le regard indifférent des autorités compétentes. 
          Image maisons incendiées à Masisi lors des affrontements entre APCLS et FARDC en mars 2013
Ce vendredi 19 Avril 2013 , à Mamunidioma, localité située à plus ou moins cinquante kilomètres au nord-est de Béni, on a enregistré un nième cas d’enlèvement. Cette fois, trente civils ont été capturés par des ravisseurs inconnus.
La société civile de la localité affirme que plus de cent personnes qui ont été kidnappées en une année sont demeurées introuvables jusqu’à ce jour. Le 20 octobre 2012, trois prêtres assomptionnistes, Jean-Pierre Ndulani, Anselme Kakule Wasukundi et Edmond Kisughu ainsi que la sentinelle du presbytère de la Paroisse Notre Dame des Pauvres à Mbau toujours à Béni ont été enlevés dans des circonstances non élucidées. Puis c’est un rapt de 8 civils revenant des champs qui a eu lieu le 11 février 2013.
A en croire les différents rapports des organisations des droits humains, on suspecte les rebelles ougandais ADF-NALU, ou milices locales revendiquant la vérité des urnes, d’être à l’origine de ces enlèvements récurrents.
En mars dernier, à Kitshanga, ville située à 80 km à l’ouest de Goma, un conflit sanglant a opposé les FARDC aux miliciens mai mai APCLS (Armée Populaire pour Un Congo Libre et Souverain). Selon le rapport du CICR Nord-Kivu, le bilan est de près de 200 morts, nombreux blessés et cent cinquante maisons ont été incendiées. A ce jour, la population vit toujours la peur au ventre car les miliciens mai mai APCLS contrôlent toujours certains villages proches de la cité Kitshanga.
Enclencher l’enquête signifie affaire classée
Le comportement d’indifférence du gouvernement congolais pour trouver les assaillants commanditaires de tous ces actes ignobles perpétrés contre la population civile du Nord-Kivu ne fait qu’échauffer les esprits.
Dans les médias et autres meetings populaires, les autorités répètent sans cesse que des opérations sont en cours pour éclairer l’opinion et sanctionner éventuellement les auteurs.
En réalité, on attendra sans doute des mois et des mois, voire des années avant que justice ne soit faite ou que les familles des victimes ne retrouvent leurs proches.
Sous d’autres cieux, la vie humaine est sacrée. Mais en RDC, il n’en n’est pas question. C’est le dernier des soucis de ceux qui ont mission et mandat de garantir la sécurité sans discrimination aucune à toute la population. En tout cas, si l’enfer avait un nom, la RDC lui conviendrait très bien.
De sources dignes de foi, les milices qui sévissent dans l’est de la RDC n’ont qu’une seule demande : être écoutées sur la question de gouvernance démocratique.
En décembre 2012, le chef de l’Etat congolais avait promis l’organisation dans un court délai du forum national des forces vives pour faire les états généraux de la RDC en vue de renforcer la cohésion nationale, gage de la construction de la gouvernance. Il y a donc urgence, le Dialogue national ne doit pas rester un vœu pieux.


Cet article a d'abord été publié sur RNW, le 04 mai 2013. 
Radio Nederland Wereldomroep
http://www.rnw.nl/afrique/articl...