jeudi 28 mars 2013

Femme ; Espoir du Nord-Kivu


Grande Foire-exposition à Goma. Thème : Femme ; Espoir du Nord-Kivu. Initiée par Liliane YUMA.
Le Programme Femme et environnement organise une exposition-vente des œuvres d’art Mobiliers en fer forgé, mode Homme et Femme en Prêt-à-porter, Vlisco, Bijoux de création, Paniers, tableaux de peinture. Du 25 au 29.03.2013 ; autour de la piscine de l’Hôtel Ihusi/Goma/Nord-Kivu/RDC.


mercredi 27 mars 2013

Coup d'Etat en RCA: quelques Congolais de Goma au Nord-Kivu analysent et s'expriment sur la question.

Fini la misère en RCA


"Il y a de quoi se réjouir de voir qu'enfin de compte le régime de François Bozizé plie bagage comme il est arrivé d'ailleurs. Ce président déchu a reçu une sanction à la hauteur de ses dégâts. Il n'a rien fait pendant près de 10 ans pour faire cesser la misère incommensurable imposée à sa population en dépit de richesses naturelles immenses que regorge cet Etat.
Leçon à tirer pour la RDC : nos gouvernants actuels devraient s'inspirer de la chute de Bozizé car la même situation que traverse les Centrafricains est imposée au peuple congolais. Seulement que les initiatives de rébellion congolaises  font preuve de manque de maturation politique et d'indépendance totale sinon c'est la meilleure façon de déloger ceux qui nous gouvernent à partir de Kinshasa." Tranche un analyste rencontrée dans les rues de Goma ce matin.



Seleka constituée des parvenus sans programme politique
"Je suis plus qu'attristée depuis que j'ai appris la chute de Bozizé par la violence. La violence est l'arme des faibles et la parole l'arme des forts. Après qu'ils aient négocié à Libreville, le voilà sous le coup des armes pour faire valoir de leurs droits encore une fois. La rébellion du seleka devraient pour éviter le bain de sang, l'exil forcé aux centrafricains, le traumatisme et autres ; songer au dialogue, si vraiment leur ambition était la libération de ce peuple. On ne libère pas un peuple en les massacrant ou en les pillant ? Encore que leurs revendications ne présentaient aucun programme politique en dehors du fait qu’ils voulaient le départ des militaires sud-africains, l’intégration de leurs combattants et la libération de leurs prisonniers politiques. Ce sont des parvenus. Ils ne se sont pas bien préparés pour gérer la suite des évènements. 
Pour le cas de notre pays, le Congo Démocratique; un dialogue national devrait être pensé dans un délai raisonnable pour éviter que la même situation se passe chez nous. Plus de deux décennies d’instabilité politique sur toute l’étendue du pays en général et à l’Est avec plus d’acuité ; c'est la conséquence d'évitement entre belligérants.» Confie, une trentenaire, cadre dans un parti politique à Goma.
Pays voisins, base arrière des rebellions africaines
Selon un jeune étudiant de Goma : " Je suis ni pour, ni contre le coup d'Etat en RCA. D'abord parce que tuer la population pour le sauver dénote un contraste, ensuite ; je condamne l'orgueil de Bozizé à refuser de respecter scrupuleusement les accords de Libreville de Janvier 2013. Pourquoi il s’obstinait à ne pas écouter ou mettre en marche ce que la Séleka revendiquait ? Autre chose, je condamne l'implication tchadienne et Brazzaville dans ce coup d'Etat. J'ai donc constaté avec amertume qu'aucune rébellion en Afrique ne peut gagner sa lutte sans l'appui matériel, humain et politique des pays voisins.  Un conseil pour mes concitoyens congolais c'est de penser une révolution populaire non violente pour relever la RDC. Sans cela; l'histoire continuera à se répéter car dit-on: "de la manière tu viens au pouvoir, c’est comme ça, tu t’en vas, chacun son tour ; chanson ivoirienne Espoir 2000.

Ch F.
Goma, 25.03.2013

mardi 19 mars 2013

Goma : "Je suis mère et père en même temps"


Publié le : 14 mars 2013 - 5:02am | Par Rédaction Afrique (© Photo : Phil Moore/AFP)


NB : Cet article a d'abord été publié sur RNW, le 14.03.2013
Une semaine après la journée internationale de la femme, la blogueuse Chantal Faida nous offre un recueil de témoignages de femmes vivant à Goma, en RDC. 
"Aujourd’hui je suis mère et père en même temps. Pour tous les besoins des enfants, je suis obligée de faire quelque chose. Mon mari est au chômage et je me bats pour nourrir mon foyer en dépit du fait que je sois femme avec les tâches traditionnelles de maternité et d’encadrement de mon mari. Et pour réussir tout ça je dois avoir plusieurs mains", atteste une femme commerçante ambulante .
"Je suis une femme déplacée. La vie en exil est tellement dure. L’assistance humanitaire est irrégulière et insuffisante. Il arrive des fois où certaines femmes, mes amies, se livrent à la prostitution contre des sommes modiques, pour nourrir leurs enfants. C’est contre la morale mais une femme supporte difficilement la souffrance de ses enfants. Tous les moyens sont bons pour la survie de nos ménages", déclare une quadragénaire déplacée de guerre rencontrée dans le camp de Mugunga III. 
"Avant, je remettais tout le salaire à mon mari"
"Nous sommes victimes de viols quand nous allons, pourtant en groupe, chercher le bois de chauffe à revendre dans les quartiers de Goma. Nos bourreaux sont pour la plupart des hommes en uniformes qui pourtant devraient nous sécuriser dans pareilles circonstances. Et donc, on ne sait pas où mettre la tête", fait savoir une femme déplacée de guerre dans une radio locale.

"Je suis cadre dans une entreprise de la place, avant, je remettais tout le salaire à mon mari. Mais la gestion de ces fonds était tellement opaque que j’ai pris la décision de gérer moi-même mon salaire. Depuis lors, mon mari a commencé à m’ignorer comme sa femme, il a adopté un comportement qui ne me plaisait pas. Je me demandais quoi faire pour sauver mon mariage. Démissionner ? Qu’allions-nous manger à la maison ? Qui supporterait les charges du ménage (frais scolaires ou sanitaires des enfants) d’autant plus que mon conjoint était au chômage ?", s’interroge une cadre de Goma.
"Eduquer une femme c’est éduquer toute la société"
"Je suis cadre dans un parti politique de la place, mais mes camarades hommes préfèrent tenir les réunions stratégiques pendant les heures tardives et j’ai de la peine à décrocher la permission de mon mari. Et en temps de nomination, on nous ignore alors que c’est l’occasion pour les hommes de favoriser la promotion des femmes à des postes de prise de décision. Nous avons aujourd’hui au niveau de la province, une seule femme députée provinciale, deux femmes ministres provinciales. Une directrice de la DGI à l’Antenne Provinciale. Quelques deux ou trois femmes chefs de quartiers sur les 18 que compte la ville de Goma. Peu de femmes responsables ou dirigeantes des entreprises étatiques alors que nous avons les mêmes diplômes que ces hommes qui dirigent. C’est déplorable", regrette une quadragénaire.
"J’ai un diplôme d’Etat. J’aurais bien aimé faire l’Esthétique à l’Université. Mais mes parents ont préféré supporter les études supérieures de mes frères. Alors qu’on dit souvent qu’éduquer une femme c’est éduquer toute la société", se lamente une jeune fille tresseuse de cheveux dans un salon de coiffure.
Voici quelques témoignages de femmes de catégories diverses dans la ville de Goma. La lutte est encore longue pour les femmes. Les hommes doivent comprendre que plus il y a de femmes responsables dans une entreprise, plus elle réussit. La femme est une force indéniable pour toute sorte de développement.

mercredi 13 mars 2013

Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, Hugo Chavez va rester dans l'histoire



Lettre d’ « adieu » Le Président Hugo Chavez écrit aux africains 

Caracas, 22 février 2013. Lettre du Président Hugo Chavez aux participants du IIIème Sommet Afrique-Amériqu e latine et Caraïbes (Guinée Équatoriale, février 2013) 

Frères et sœurs, 
Recevez mon plus fervent salut bolivarien, unitaire et solidaire, avec toute ma joie et toute mon espérance pour le déroulement de ce III° Sommet tant attendu des Chefs d’État et de Gouvernement d’Amérique du Sud et d’Afrique. 
Je regrette vraiment, du plus profond de mon être de ne pouvoir être présent physiquement parmi vous pour vous réitérer, par une sincère accolade, mon irrévocable engagement en faveur de l’unité de nos Peuples. Je suis présent, cependant, dans la personne du Chancelier de la République Bolivarienne du Venezuela, le camarade Elias Jaua Milano, à qui j’ai demandé de vous transmettre la plus vive expression de mon amour pour ces continents qui sont plus que frères, unis par de solides liens historiques et destinés à avancer ensemble vers leur rédemption pleine et absolue. 
Je le dis du plus profond de ma conscience : l’Amérique du Sud et l’Afrique sont un même peuple. On réussit seulement à comprendre la profondeur de la réalité sociale et politique de notre continent dans les entrailles de l’immense territoire africain où, j’en suis sûr, l’humanité a pris naissance. De lui proviennent les codes et les éléments qui composent le syncrétisme culturel, musical et religieux de notre Amérique, créant une unité non seulement raciale entre nos peuples mais aussi spirituelle. 
De la même manière, les empires du passé, coupables de l’enfermement et de l’assassinat de millions de filles et de fils de l’Afrique mère dans le but d’alimenter un système d’exploitation esclavagiste dans leurs colonies semèrent dans Notre Amérique le sang africain guerrier et combatif qui brûlait du feu que produit le désir de liberté. Cette semence a germé et notre terre a enfanté des hommes aussi grands que Toussaint Louverture, Alexandre Pétion, José Léonardo Chirino, Pedro Camejo parmi beaucoup d’autres, avec pour résultat, il y a plus de 200 ans, le début d’un processus indépendantiste , unioniste, anti-impérialis te et reconstructeur en Amérique Latine et caribéenne 

.(…..) 
Je ne me lasserai pas de le redire, nous sommes un même peuple, nous avons l’obligation de nous rencontrer au-delà des discours formels dans une même volonté d’unité et ainsi unis, donner vie à l’équation qui devra s’appliquer dans la construction des conditions qui nous permettront de faire sortir nos peuples du labyrinthe dans lequel le colonialisme les a jetés et, par la suite, le capitalisme néo-libéral du XX° siècle. 
Pour cela, je veux évoquer la mémoire de deux grands combattants pour la coopération sud-sud comme l’ont été les deux ex présidents du Brésil et de la Tanzanie, Luis Ignacio « Lula » da Silva et Julius Nyerere dont les apports et les efforts ont permis, en leur temps, la mise en place de magnifique forum pour une coopération solidaire et complémentaire comme l’est l’ASA (1). 

(….) 
.C’est sur nos continents que l’on trouve les ressources naturelles, politiques et historiques suffisantes, nécessaires, pour sauver la planète du chaos où elle a été conduite. Faisons que le sacrifice indépendantiste de nos ancêtres qui nous offre le jour d’aujourd’hui serve à unifier nos capacités pour transformer nos nations en un authentique pôle de pouvoir qui, pour le dire avec le père Libérateur Simon Bolivar, soit plus grand par sa liberté et sa gloire que par son extension et ses richesses. 
(…) 

Depuis le Venezuela, renouvelons aujourd’hui notre plus ferme engagement dans le renforcement du Secrétariat Permanent de la Table Présidentielle Stratégique de l’ASA avec ses principales tâches et fonctions pour accélérer le rythme dans la consolidation de nos institutions et obtenir ainsi une plus grande efficacité dans notre travail conjoint. 

(…). 

Enfin, je veux renouveler à tous mon désir que les résultats projetés lors de ce III° Sommet ASA nous permette de transformer ce forum en un outil utile pour conquérir notre définitive indépendance en nous plaçant à la hauteur de l’exigence de l’époque et comme le dirait le Libérateur, le plus de bonheur possible pour nos peuples. Je suis un convaincu, simple et obstiné, nous réussirons à mener à bien cette cause que nos libérateurs et martyres nous ont transmise depuis des siècles. Nos millions de femmes et d’hommes présentés en sacrifice pour leur pleine et absolue liberté. Avec le père infini, notre Libérateur Simon Bolivar, je dis une fois de plus : « Nous devons attendre beaucoup du temps, son ventre immense contient plus d’espérance que de faits passés et les prodiges futurs doivent être supérieurs aux anciens ». 

Marchons donc vers notre union et notre indépendance définitive. En paraphrasant Bolivar, je dis maintenant : « Formons une patrie, un continent, un seul peuple, à tout prix et tout le reste sera supportable. » 
Vive l’union sud-américaine et africaine ! Vive l ’ASA ! 
Hugo Chavez Frias 
http://www.rewmi.com/Lettre-d-adieu-Le-President-Hugo-Chavez-ecrit-aux-africains_a74903.html.

mardi 5 mars 2013

La Jungle RD Congolaise rayonne au Nord-Kivu : Kinshasa en est l’auteur.Cra

"Il n'est pas bon de scier la branche sur laquelle on s'appuie; mais si cette branche est pourrie ; sciée ou pas, vous allez vous retrouver au sol. Il est donc toujours prudent de vérifier la vitalité de la branche sur laquelle vous vous appuyez, si nécessité il y a, avant qu'il ne soit tard, changez de branche." Y. Atido. 

« Le président en exercice de la RDC et son gouvernement sont responsables de tous les maux qui écrouent la région du Nord-Kivu depuis belle lurette. Quand ils se pavanent dans les rues kinoises ou à l’étranger sans dire mot sur les crimes qui se commettent dans les parties contrôlées ou non par eux ; on peut affirmer, au regard de cette attitude, sans peur d’être contredit que le Nord-Kivu ne fait pas partie de la RDC » fulmine, journal en main, un analyste rencontré à Goma.

















Mal gouvernance notoire en Province du Nord-Kivu : Rétrospective poignante (Fév. 013)

-          Goma, 04.03.2013, crash en plein centre ville d’un avion Foker 50 de la compagnie CAA en provenance de Lodja (Kasai-Oriental) pour Goma à 18h00. Bilan 7 morts, 3 rescapés et plusieurs autres dégâts matériels. Comment expliquer que les autorités de l’aviation civile aient autorisé un vol au delà des heures réglementaires ?  Soit 17h30 heure locale ?

-          03.03.2013, Rusthuru, - territoire jadis squatté par les rebelles du M23 ; Ces derniers sont rentrés en dissension meurtrière depuis la signature le 24.02.013 de l’Accord-cadre de Ban Ki Moon à Addis Abeba – est passé sous contrôle des FARDC puis dans la nuit du lundi du 04.03, les rebelles du M23 (aile Makenga) ont  repris leurs anciennes positions dans le Rusthuru après le redéploiement sur ordre de la hiérarchie de l’armée loyaliste à Tongo. Hiérarchie quid ???

-          01.03.2013, Nyongera, affrontement meurtrier entre la milice du colonel Shetani de l’ethnie Nande et les mai-mai du mouvement populaire d’autodéfense (MPA) - constitué des hutus en majorité -, localité qu’on situe à 72 Km au Nord de Goma dans le Territoire de Rutshuru. Bilan 10 morts. Où est l’armée loyaliste dans ce coin du pays ?

-          01.03.2013, Lubero, imposition des taxes illégales et extorsion des récoltes des populations par les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda)  à Miriki, Buleusa, Luhanga à près de 180km du centre de Lubero. Où est l’autorité de l’Etat ?

-          28.02.2013, Masisi, Conflit ethnique (Hunde contre hutu) meurtrier à Kisthanga faisant près de 80 morts, 60 blessés, plusieurs maisons incendiées, environ de 3 000 personnes déplacées. Pour l’instant, la milice APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain ndlr)  qui revendiquait cette attaque contrôle la cité de Kitshanga. Les FARDC semble-t-il se sont vus leurs munitions épuisées sur terrain sans un renfort dans le délai. Qu’es ce qui se trame derrière tout ça ?   


-          27.02.2013, Mweso, perception illégale de la taxe « Rengera buzima » expression kinyarwanda qui signifie en français «Protège ta vie » par les miliciens du M26, mouvement du 26 octobre à Mweso dans le Territoire de Masisi. Ces tracasseries exacerbent la situation humanitaire considérée précaire par plus d’un, depuis belle lurette dans cette contrée. Où sont nos FARDC dans cette bourgade ?

-          21.02.2013, Goma, répression inhumaine (coups, blessures et extorsion des biens des manifestants) par la Police Nationale Congolaise du sit in des jeunes de la lutte pour le changement, lucha, au devant du siège de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu pour revendiquer l’eau et la réfection de la voirie urbaine dans un plus bref délai. Article 25 de la constitution sur les manifestations populaires bafoué. Qui protège qui, chez nous ?

-          19.02.2013, BENI  la Police (PNC) et les FARDC tirent à bout portant sur les manifestants contre la recrudescence de l'insécurité dans leur milieux qui a causé l'assassinat par balle d'un jeune chantre le 19.02.2013 dans la soirée. Bilan 2 autres personnes tuées.  Quel est le vrai rôle de la police ?

-          12.02.2013, Béni, 8 civils qui revenaient de leurs champs ont été enlevés par des présumés ADF-Nalu (milice ougandaise qui sévit l’Est de la RDC). Rappelons que les trois prêtres assomptionnistes enlevés en date du 20.10.2012 n’ont jamais été retrouvés.  L’attaque n’a jamais été revendiquée. Ces enquêtes qui sont enclenchées pourquoi n’aboutissent-elles toujours pas chez nous ?

S’exprimant sur les crises récurrentes qui sévissent l’Est de la RDC, le chef de l’Etat congolais a imaginé une triple solution à ce problème. La solution militaire, politique et diplomatique. « Tout chemin mène à Rome mais Rome n’est pas partout dit-on. »

CH. F
05.03.2013