mercredi 19 décembre 2012

Pourparlers de Kampala : Sans surprise, les vacances se prorogent jusqu’au 31.12.2012.


L’écoute, le dialogue, l’évaluation, les négociations ou pourparlers - tous ces mots pour juste signifier le processus en cours pour penser la paix en RDC - entre le pouvoir de Kinshasa car – là ; il faut préciser que la majorité des délégués du gouvernement présents à Kampala sont de Kinshasa, très normal par ce que c’est là le siège des éminences grises de la république nous confie un analyste en coulisse – et les mutins du M23 vient de connaître deux décisions fortes.
Première chose; décision assortie de la réunion bipartite hier à Kampala ; les assises se prolongent jusqu’au 31 décembre 2012. Débutées le 09 décembre, ces assises devraient prendre fin le 21 décembre. Le manque du règlement intérieur serait à l’origine de cette prorogation.
Les participants sont dans un costume un peu plus grand pour en découdre avec le processus d’écoute dans le délai prévu d’autant plus que le rapport de force sur terrain a de la peine a être attribué à un camp totalement.
Les uns rappellent ceci : « nous sommes membres du gouvernement issus des élections libres démocratiques et transparentes et donc par ricochet : légitimes.
Les autres rétorquent en disant : « nous avons démontré de quoi nous étions capables, souriant ils poursuivent ; nous avions contrôlé la ville de Goma pendant près de 11 jours ; n’eut été la communauté internationale nous allions poursuivre notre objectif qui était celui de conquérir toute la république ». Propos recueillis dans les couloirs au début des négociations à Kampala.  Qui a raison et qui a tort à ce niveau du débat ? Quoiqu’on dise, la réponse est loin d’intéresser ou d’assouvir la souffrance du peuple meurtrie  et dénué d’espoir quant au rétablissement de la paix véritable.
Pourtant ; des sujets qui fâchent semblent avoir été évités ; mais pas totalement.
A en croire le règlement intérieur (22 articles) qui vient de sortir ; tout porte à croire que les mutins du M23 ont acceptés de céder à leurs caprices de vouloir élargir le champ de leurs revendications.
Quelle naïveté manifeste de vouloir croire cela ? S’interroge un observateur rencontré sur place à Goma, capitale du Nord-Kivu.
Cet observateur poursuit en disant : « ces gens du M23 n’ont pris les armes pour le simple objectif d’évaluer la mise en œuvre des accords de Goma trois ans plus tard avec le gouvernement de Kinshasa? Cet alibi constitue l’arbre qui cache la forêt; conclut l’observateur. Il faut être dans le secret de Dieu pour découvrir l’agenda caché des mutins du M23.
Deuxième décision ; les travaux se poursuivront à huit clos.   
Et comme si cela ne suffisait pas, tous les participants sont priés au sortir des réunions de ne pas tenir des propos allant dans le sens de vouloir compromettre le bon déroulement des assises. Notons par ailleurs qu’un autre article du règlement stipule qu’aucun préjudice ne sera porté à l’endroit de la constitution de la RDC. « Article contradictoire car la liberté de presse, d’information et d’opinion est garantie par la constitution » analyse une observatrice à Goma. Qu’es ce qu’on veut cacher aux citoyens congolais poursuit-t-elle ? Nous craignons que cette décision de taire l’évolution au fil de l’eau soit le catalyseur des futures rebellions. M17 ou M19 décembre pour revendiquer la mise en œuvre totale des accords correspondants aux dates contenus dans les acronymes. Es ce qu’on pense à ces milliers de déplacés qui passent la nuit à la belle étoile depuis près de 8 mois maintenant ? Ces enfants malnutris ; ces femmes violentées ? De qui se moque-ton ? Conclût notre observatrice.
Il sied de signaler que les Signataires du règlement intérieur sont : Raymond Tshibanda côté gouvernement de Kinshasa et François Rucogoza, côté M23. Chaque délégation devra présenter quinze membres pour que soit convoquée la session plénière.
Autre détail à ne pas négliger, les participants aux négociations de Kampala sont pris en charge totalement par le gouvernement congolais selon certaines indiscrétions dans le camp du pouvoir de Kinshasa. Donc l’argent du pauvre contribuable congolais.
Estimés à une trentaine, ils dépensent près de 500 dollars américains par nuitée (logement et restauration compris).  Calculons ensemble : 22 jours (soit du 9.12 au 31.12.2012) en raison de 500 dollars par nuit et pour 30 personnes nous obtenons 330.000$. Mis à part les autres frais de voyage, frais de facilitation, communication, etc. Tout calcul fait, nous approchons près d’un million dollars du moins pour les dépenses officielles.
Sans oublier que depuis avril 2012, lors du déclenchement de la mutinerie du M23 à Rutshuru dans le Nord-Kivu jusque novembre dernier, plus de six cent millions de dollars ont été débloqués pour la seule nouvelle rubrique guerre à l’Est dans le budget congolais.
« Il y a un temps où le temps lui-même se prête au changement. » disait Martin King. Ce temps est arrivé en RDC. Le temps de la révolution populaire du peuple congolais pense un philosophe contacté à Goma. 

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