jeudi 24 janvier 2013

Les familles de déplacés de guerre au Nord-Kivu/RDC crient famine.


L’on peut affirmer sans peur d’être contredit que le soleil brille pour tout le monde sauf pour les milliers de déplacés (se trouvant aujourd’hui dans des camps de fortune) ayant fui les affrontements entre les forces loyalistes et la pléthore des groupes armés (FDLR, M23, Mai-mai) qui sévissent l’est de la RDC depuis belle lurette.  
  
Choix difficile à faire

D’aucuns pensent que faire un choix constitue une tâche limpide. Mais quand il s’agit d’opter pour la peste ou pour le Sida, la tâche devient ardue. Le mieux serait de choisir le moindre mal entre deux maux, dit-on.

Mais, quelque part en RDC, précisément en Province du Nord-Kivu (ventre mou des rebellions violentes) des centaines de milliers de personnes ne savent pas choisir le moindre mal dans leur vécu quotidien.

Ces personnes se sont trouvées devant une situation difficile à surmonter qu’est la guerre dans leurs contrées. Ils devraient donc plier bagage pour se refugier loin des bruits de botte.
Arrivés à destination – dans les périphéries de la ville de Goma - ; ils se sont sentis rassérénés au départ, puis, hélas ils se sont rendu compte qu’une autre situation pire que la première les attendait.

Entre Famine aigue et manque criant d’infrastructures de base !!!

Difficile à ce niveau d’opter pour l’un ou l’autre cas. Tout être humain supportera mal la famine. Mais évidemment, il ne saura résister aux intempéries de tous ordres sans qu’il contracte des maladies. 

Ils sont estimés à près d’un million d’âmes menacés par la faim au Nord-Kivu. Et comme si cela ne suffisait pas, leur santé est précaire et ils dorment à même le sol dans des logis (tente) de fortune. 
Quelques organisations humanitaires s’évertuent à trouver des solutions à leurs problèmes. Ils organisent des foires alimentaires où s’effectuent l’achat et la vente - moyennant des jetons ou macarons - des biens alimentaires et autres non vivres gratuitement. 

D’aucuns observateurs redoutent que l’Etat Congolais a la main mise sur ces organisations. Car, ils sont près d’une cinquantaine à intervenir en faveur des déplacés mais leur aide s’avère toujours insuffisante au regard du nombre d’enfants malnutris et du nombre d’adultes criant famine répertoriés dans les camps de déplacés de Goma.

 Interrogé, un chef de ménage rencontré dans le camp de Mugunga III, le jour de la distribution nous confie ceci : « nous recevons de l’aide bloc par bloc. Mais au regard de la famine excessive ces jours-ci dans ce camp, tout le monde veut être servi le premier pour survivre. L’ordre risque d’être perturbé et les mécontents en complicité avec certaines forces de sécurité se livreront à des pillages après le départ des humanitaires. »

Une autre quadragénaire déplacée plus de trois fois de suite affirme : « cette vie d’éternels assistés nous fatigue, que les autorités rétablissent la paix dans nos contrées pour que nous mangions comme il faut à la sueur de nos fronts ; nos enfants s’accoutument à la mendicité plutôt qu’au travail, chose qui ne nous honore pas ».

« Et ces personnes qui se font passer pour déplacés et reçoivent de l’aide destinés aux déplacées de guerre devraient être repérées par des services de sécurité et sanctionnés par la rigueur de la loi ». Conclut notre interviewée.

« Aucun homme soucieux de moralité, ne peut supporter l’injustice ; Il faut résister » disait H. Thoreau.

Si rien n’est fait pour rétablir dans un délai court la paix dans leurs milieux d’origine, une catastrophe humanitaire inédite sera enregistré dans ces camps de déplacés de guerre.
 
Si la liberté est bonne pour l’un, elle est bonne pour tous (M.L. King). 

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