L’on peut affirmer sans peur d’être contredit que le soleil brille
pour tout le monde sauf pour les milliers de déplacés (se trouvant aujourd’hui
dans des camps de fortune) ayant fui les affrontements entre les forces
loyalistes et la pléthore des groupes armés (FDLR, M23, Mai-mai) qui sévissent
l’est de la RDC
depuis belle lurette.
Choix difficile à faire
D’aucuns pensent que faire un choix constitue une tâche
limpide. Mais quand il s’agit d’opter pour la peste ou pour le Sida, la tâche
devient ardue. Le mieux serait de choisir le moindre mal entre deux maux, dit-on.
Mais, quelque part en RDC, précisément en Province du
Nord-Kivu (ventre mou des rebellions violentes) des centaines de milliers de
personnes ne savent pas choisir le moindre mal dans leur vécu quotidien.
Ces personnes se sont trouvées devant une situation
difficile à surmonter qu’est la guerre dans leurs contrées. Ils devraient donc
plier bagage pour se refugier loin des bruits de botte.
Arrivés à destination – dans les périphéries de la ville de
Goma - ; ils se sont sentis rassérénés au départ, puis, hélas ils se sont
rendu compte qu’une autre situation pire que la première les attendait.
Entre Famine aigue et manque criant d’infrastructures de base !!!
Difficile à ce niveau d’opter pour l’un ou l’autre cas. Tout
être humain supportera mal la famine. Mais évidemment, il ne saura résister aux
intempéries de tous ordres sans qu’il contracte des maladies.
Ils sont estimés à près d’un million d’âmes menacés par la
faim au Nord-Kivu. Et comme si cela ne suffisait pas, leur santé est précaire
et ils dorment à même le sol dans des logis (tente) de fortune.
Quelques organisations humanitaires s’évertuent à trouver des
solutions à leurs problèmes. Ils organisent des foires alimentaires où
s’effectuent l’achat et la vente - moyennant des jetons ou macarons - des biens
alimentaires et autres non vivres gratuitement.
D’aucuns observateurs redoutent que l’Etat Congolais a la
main mise sur ces organisations. Car, ils sont près d’une cinquantaine à
intervenir en faveur des déplacés mais leur aide s’avère toujours insuffisante
au regard du nombre d’enfants malnutris et du nombre d’adultes criant famine
répertoriés dans les camps de déplacés de Goma.
Une autre quadragénaire déplacée plus de trois fois de suite
affirme : « cette vie d’éternels assistés nous fatigue, que les
autorités rétablissent la paix dans nos contrées pour que nous mangions comme
il faut à la sueur de nos fronts ; nos enfants s’accoutument à la mendicité
plutôt qu’au travail, chose qui ne nous honore pas ».
« Et ces personnes qui se font passer pour déplacés et
reçoivent de l’aide destinés aux déplacées de guerre devraient être repérées
par des services de sécurité et sanctionnés par la rigueur de la loi ». Conclut
notre interviewée.
« Aucun homme soucieux de moralité, ne peut supporter l’injustice ;
Il faut résister » disait H. Thoreau.
Si rien n’est fait pour rétablir dans un délai court la paix
dans leurs milieux d’origine, une catastrophe humanitaire inédite sera enregistré
dans ces camps de déplacés de guerre.
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