mardi 24 juillet 2012

TOUT TRAVAIL EST JUGE PAR SES RESULTATS

DE GOMA A BUNAGANA : QUELQUES HEURES ENTRE LES LIGNES DES FRONTS

La mutinerie qui a débuté au Nord-Kivu en avril 2012 va bientôt totaliser cinq mois. Au début, les autorités provinciales, s'alignant sur le discours officiel de Kinshasa, parlaient d'une indiscipline militaire ; mais avec le temps, il a fallu changer de langage et appeler un chat par son nom. On est bien en face d'une guerre entre l'armée régulière FARDC et le M23 (Mouvement du 23 mars), des mutins issus de ses propres rangs qui occupaient au début quelques collines telles que Runyoni, Mbuzi, Cyanzu, Bikenge, etc, avant d'étendre leur contrôle sur une bonne partie de la Collectivité- Chefferie de Bwisha, en Territoire de Rutshuru.
Depuis la chute de Bunagana au début du mois de juillet, le M23 est présent actuellement dans 4 groupements sur les 6 qui constituent cette chefferie de Bwisha. Les deux cités de Kiwanja et de Rutshuru centre sont contrôlés par les militaires des FARDC qui les ont récupérés sans combat après le retrait des éléments de M23 qui s'en étaient emparés presque dans les mêmes conditions le 19 juillet 2012, après la fuite des forces loyalistes vers la Rwindi, 30 kilomètres plus au nord.
Villages conquis, occupés ou abandonnés à leur triste sort ?
Difficile de répondre à cette question que se posent plusieurs habitants du Groupement de Rugari à environ 30 km de Goma.
La ligne avancée des FARDC, majoritairement des commandos, se situait le 21 juillet au niveau de Kakomero, juste à l'entrée du groupement de Rugari pendant que les militaires de M23 étaient parfois visibles dans les collines qui surplombent les villages, selon quelques habitants rencontrés à Rugari et qui, pris entre deux belligérants, ne savent pas à quel Saint se vouer.
Au-delà de Rugari, il n'y a plus de présence massive des militaires sur la route jusqu'à Bunagana où est installé l'Etat -major politique de M23 que préside le Bishop Jean-Marie Runiga, son coordonnateur. Le long de la route quasi déserte, la plupart des villages sont eux-mêmes presque déserts ; les populations sont toujours en fuite vers Goma, Rubare, Rutshuru-centre et l'Ouganda. La circulation est timide et la vie presque paralysée. Le peu d'habitants encore visibles dans quelques villages disent qu'ils n'ont pas où aller et n'attendent que celui qui a la force vienne régner sur eux.
A Bunagana, presque toute la population est en refuge en Ouganda, toutes les activités sont paralysées et cette cité- frontière naguère grouillante de monde et hyperactive est devenue une cité fantôme. A la frontière on aperçoit quelques militaires et des policiers ainsi que quelques habitants curieux qui viennent voir ce qui se passe autour des nouveaux dirigeants du M23.
Selon le Dr Alexis Kasanju du M23, chargé des affaires humanitaires dans le territoire sous contrôle des mutins, c'est le gouvernement congolais et son armée qui font une campagne d'intoxication contre eux afin que la population ne revienne pas.

Une guerre de trop !
Plusieurs habitants de Rutshuru disent qu'il s'agit d'une guerre de trop pour eux, que ce sont les mêmes acteurs qui reviennent avec de nouvelles formules. De l'AFDL au M23 en passant par le RCD et le CNDP, ces populations ont longtemps souffert et exigent une cessation immédiate des hostilités et en appellent à une fin rapide de cet énième conflit, sans recourir de nouveau à des solutions militaires qui, depuis plus d'une décennie, ont montré leurs limites.
Quelques jeunes rencontrés à Burayi, à la bifurcation des routes qui mènent vers Rutshuru-centre et Bunagana, disent quant à eux que malgré la présence de M23 dans les environs, ils ne fuiront plus jamais, les guerres précédentes leur ayant servi de leçon. Ils déplorent cependant les tueries de 4 personnes dans une même famille à Kiringa et l'enlèvement d'un chef de village à Bushenge dont les criminels ne sont pas encore connus. Les acteurs politiques de M23 reconnaissent la nécessité de s'allier les populations avant de poursuivre la conquête des espaces. C'est ainsi qu'ils ont entamé des campagnes de sensibilisation pour expliquer que leurs revendications vont maintenant au-delà des accords du 23 mars 2009 et que leur lutte est désormais une lutte nationale pour recouvrer les droits des Congolais.

Pendant les quelques heures passées entre les lignes des fronts entre les FARDC et le M23, nous n'avons aperçu aucun casque bleu de la MONUSCO dans les zones occupées par le M23 alors que cette force onusienne est censée protéger la population civile congolaise et qu'un couloir humanitaire a été ouvert entre Burayi et Bunagana pour faciliter l'assistance aux quelques habitants qui sont restés dans les villages. Cependant quelques ONGs internationales ont répondu à l'appel du M23 pour accéder à ces populations rendues encore plus vulnérables par la fermeture de la douane de Bunagana par les autorités de Kinshasa ce 23 juillet 2012, décision qui limite drastiquement le commerce transfrontalier qui constituait la principale source de revenus de part et d'autre de la frontière entre Bunagana, en RDC et Bunagana, en Ouganda.
Primo-Pascal Rudahigwa
Bunagana, 23 juillet 2012

www.pole-Institute.org

lundi 23 juillet 2012

ON RECONAIT LA VALEUR DE QUELQUE CHOSE QUE LORSQU’ON LA PERD


ON RECONAIT LA VALEUR DE QUELQUE CHOSE QUE LORSQU’ON LA PERD
A l’Est de la RDC, l’indice de bonne gouvernance (la sécurité, l'eau et l'électricité, santé et travail) Paix à ton âme. Quel naïveté de croire que ce sont les blancs qui nous aideront à bouter hors d'état de nuire tout ça, c'est du bluff. Une roublardise sans pareil que les gouvernants actuels use sous forme de diplomatie grandissante.

lundi 9 juillet 2012

La liberté a un prix.


La liberté a un prix ! Jamais vous ne l'obtiendrez sur un plateau en
or ! Elle s'arrache au prix de l'effort, de combat ! Tous nos
encouragements à Mme Micheline ainsi qu'à ses co-déténus libérés
depuis ce samedi 07 juillet 2012 ! Toutes nos félicitations à la
jeunesse combattante de Goma qui a milité jour et nuit pour arracher
la libération de nos concitoyens !

mercredi 4 juillet 2012

LES JEUNES QUI EVEILLENT LA CONSCIENCE DES CONGOLAIS SONT TOUJOURS AUX ARRETS
A Goma, depuis le 29 juin 2012 Micheline Mwendike, Baraka Pascal, et Ngoy Kasongo sont détenus arbitrairement respectivement à la Police spéciale de renseignement puis à l’Agence National de Renseignement/Goma.
On les reproche la diffusion des messages tels que : Nous sommes fatigués des jobs, des emplois maintenant, pourquoi avoir détruit les routes dans l’intention non de construire mais de nuire avec la poussière à Goma. L’insécurité persistante, des promesses toujours des promesses à quand la paix totale à l’Est ? L’eau, la RDC a à elle seule plus de 20% de réserves mondiales d’eau au Monde mais l’eau ne coule pas dans les robinets de ses citoyens.
Bref, ils disent tout haut ce que les autres chuchotent tous bas. 
DEBOUT CONGOLAIS ET DRESSONS NOS FRONTS LONGTEMPS COURBES POUR BATIR UN PAYS PLUS BEAU QU'AVANT.

LUC NKULU du mouvement pour l’éveil de conscience des congolais à Goma, depuis hier 19h00 est incarcéré aussi avec les autres à l’ANR/Goma. 

« IL Y A UN MOMENT OU LE SILENCE DEVIENT UNE TRAHISON » M.Luther KING