lundi 30 avril 2012

Incendie des bureaux administratifs à l'Université de Goma, accident ou crime.

Le dossier de l'étudiant Philippe KYUNYU, porte parole –renvoyé depuis peu- des étudiants de l'UNIGOM continue  à faire couler beaucoup d'encre et de salive surtout qu'il a pris un tournant décisif car le recteur a affirmé il y a peu, que tant qu’il demeurera recteur de cette université, il ne cautionnera pas la réintégration d’étudiants renvoyés pour cause de faux dossiers académiques malgré les multiples interventions des personnalités tant politiques que tribales déjà entamées. L’acquisition du savoir par la rigueur et l’objectivité, martèle t-il.

En effet, la vingtaine révolue, Philippe est en degré terminal, troisième doctorat de la faculté de Médecine  à l'Unigom après qu'il soit renvoyé pour avoir "épuisé" c'est à dire échouer plus de deux fois dans une promotion à l'UNIKIS ; véreux, il est venu poursuivre ses études à Goma depuis peu.
La commission d'audit et de contrôle des dossiers des étudiants finalistes – pour préparation de l’homologation des diplômes par le Ministre de l’Enseignement supérieur et Universitaire - provenant régulièrement du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire à Kinshasa, annonçant sa visite dans les jours prochains dans le milieu académique de Goma, les autorités académiques des institutions universitaires de Goma se sont mis au travail, contrôle sérieux et arrangement des dossiers de tous les étudiants inscrits pour prouver l’efficacité de leur travail et surtout la rigueur dans la formation de la jeunesse qu’elle encadre.
Plusieurs dossiers se sont avérés non complets ou falsifiés par certains étudiants de médecine et d’autres facultés et pour prévenir le pire le Professeur Jean Paul Segihobe, recteur de l’Unigom a décidé de renvoyer sans délai ni condition les truands ou gangsters.
Comme par hasard, Philippe KYNYU, porte parole des étudiants censé être la personne modèle qui devait même au regard du job description du comité estudiantin aider les autorités académiques à se conformer au règlement intérieur de l’université, pour l’ensemble de ses pairs, s’est retrouvait dans le sac des étudiants irrégulièrement inscrits et donc gangsters.
Un dicton dit : « la loi est dure mais c’est la loi », la sanction prise lui a frappée ; situation qui a causée un tollé dans le chef de certains étudiants et autres personnalités politiques de la Ville de Goma, pour la plupart de sa tribu « nande » s’estimant choqués du fait que leur camarade et fils a été sanctionné non pas au regard de son statut d’étudiant gangster mais plutôt au regard de son appartenance ethnique non identique à celle du recteur. Ils lui dupent donc de ne pas s’inquiéter et que son cas serait en étude au niveau de la communauté.
Le problème a donc pris une tournure ethnique et politique.
Le recteur -de la communauté hutu- a aussi des alliés étudiants et sommités de la place.
Mais il peine à démarquer son action discipline de la complicité ethnique visée contre l’étudiant Philippe quand il affirme qu’il n’est pas l’unique étudiant à être renvoyé et qu’il est déterminé à redorer l’image ternie de son institution pourtant publique par la transmission d’une formation de qualité et la rigueur dans la gestion quotidienne de l’UNIGOM
Un bras de fer s’est donc installé.
D’autres étudiants par contre semblent collés le renvoi de Philippe à la décision du même recteur qui de surcroît est président de la conférence des chefs d’établissement de Goma, selon laquelle le porte parole de toutes les universités de Goma seront désormais élus par les délégués facultaires et les chefs de promotion pour un mandat de trois mois et non pour une année pour éviter la politisation des espaces académiques.  
Ce mercredi 25.04.2012 vers 17h00, un incendie a été constaté dans les bureaux du recteur et du secrétaire académique de l’UNIGOM. Son origine n’est pas encore élucidée jusqu’à ce jour.
Plusieurs dégâts matériels, - perte des dossiers des plusieurs étudiants s’ils n’ont pas été préalablement photocopiées ou scannées, chose que plus d’un observateur redoute qu’elle soit faite -, perte des fournitures des bureaux et plusieurs documents administratifs ont été enregistrés. A en croire quelques étudiants présents sur le site de campus de l’UNIGOM délocalisé à l’ISC/Goma  lors du déclenchement du feu, un groupe des étudiants renvoyés serait présumé auteur de cet incendie pour qu’une fois leurs dossiers calcinés, ils soient facilement excusables lors du contrôle sévère des dossiers avec la tête toujours selon des suppositions Philippe, le plus mécontent car renvoyé malgré sa casquette de porte parole des étudiants par les services compétents de l’Université. Pourquoi en arriver jusque là, alors qu’on sait très bien que les locaux utilisés par les universités étatiques non seulement se trouvent dans un état de délabrement avancé mais aussi  ne constituent pas leurs bâtiments propres?
Le chef de l’Etat de passage à Goma au courant de ce mois d’avril a réagit sur cette question en ces termes : «  les sages de la province – Barza Intercommunautaire- et le Gouverneur de Province devront décanter cette situation et faire rapport au ministère de tutelle, seulement en dernière position je pourrais m’y pencher ».
Malgré les multiples réunions entamées par le conseil provincial de sécurité et les sages, l’UNIGOM peine à trouver le bout du tunnel et la reprise effective des cours est hypothétique. Les étudiants risquent l’année blanche ou seront contraints d’étudier dans les conditions non favorables à la maîtrise des cours ou la passation d’examens au regard du retard (grève contre la poussière, changement de loi électorale etc.) déjà encaissé depuis le début de cette année académique 2011-2012.
 Le gouverneur de la Province du Nord-Kivu, Julien PALUKU KANHONGYA lui demeure dans le mimétisme.  

Comment quelqu’un dont le parcours académique est flou est parvenu à diriger une grande institution universitaire comme l’UNIGOMA sans que ses pairs ne soient rendus compte à l’avance pourtant on dit souvent que le monde universitaire est le siège de l’esprit critique ?

Pourquoi certaines personnalités politiques et responsables des communautés demeurent dans le favoritisme, népotisme et hostile au changement en lieu et place de la rigueur et l’objectivité pour la promotion du savoir gage de tout développement des nations ?


Chantal FAIDA

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