lundi 30 avril 2012

Fini l’inquiétude des congolais sur son gouvernement, Cinq mois après les élections législatives et présidentielle de novembre 2011.

Le chef de l’Etat Joseph Kabila a signé le samedi 28 avril 2012 dernier tard dans la soirée, l’Ordonnance n°12/004 du 28 avril 2012 portant nomination des vices-premiers ministres, des ministres, d’un ministre délégué et des vice-ministres. 
La composition de ce gouvernement a tenu compte de certains critères en l’occurrence la géopolitique, c'est-à-dire l'équilibre entre les provinces, la compétence, l'intégrité et les qualités managériales, a affirmé
Matata Ponyo, premier ministre de la RDC.

Sans surprise, il n’y a pas d’opposants dans ce gouvernement. 

"Composé de 25 ministres et de 8 vice-ministres. A première vue, il s'agit donc d'un gouvernement en majorité composé de nouvelles personnalités de la scène politique congolaise. C'est aussi un gouvernement très réduit en nombre, par rapport à l'ancien gouvernement du Premier minbistre Adolphe Muzito qui était composé de 56 ministres et vice ministres. Le Premier ministre Matata Ponyo sera secondé de deux vice- Premiers ministres. L'un chargé du budget, Daniel Mukoko Samba peu connu du public. L'autre vice-Premier ministre chargé de la Défense est confié à Alexandre Luba Ntamu. Cinq ministres de l'ancien gouvernement restent en place ou sont permutés. M. Lambert Mende reste à l'information et médias avec également la charge des relations avec le parlement. M. Maker Mwangu reste ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Raymond Tshibanda qui était ministre de la Coopération régionale devient ministres des Affaires étrangères, coopération Internationale, Francophonie. M. Fredolin Kasweshi Musoka reste ministre des Travaux Public l'Aménagement du territoire et avec comme nouvelle charge l'Urbanisme, et Habitant. Enfin M. Martin Kabwelulu garde son poste de ministre de Mines. Ce gouvernement est caractérisé par l'entrée de deux journalistes. L'éditeur du journal Le Soft, Triphon Kin Kiey Mulumba devient ministre des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l'information et de la communication. Tandis que Madame Geneviève Inagosi, présentatrice du Journal télévisée à la télévision nationale congolaise (RTNC) devient ministre de Genre, Famille et enfant. L'autre fait de ce gouvernement c'est l'entrée d'un ancien proche et fidèle du maréchal Mobutu Sese Seko, Banza Mukalay, ministre de l'Information et mobilisation de Mobutu, il devient ministre de la Jeunesse, sports, Cultures et arts". De Xinhuanet. 

Ces personnes nommées comme ministres et vices ministres seront-ils des technocrates comme l’est l’adulé des institutions financières internationales Augustin Matata, nouveau locataire de la primature de la RDC? Laissons au temps le temps pour affirmer ou infirmer cette thèse. 

Ci-dessus, leurs noms et attributions respectives : 
  1. Daniel MUKOKO SAMBA, vice-premier ministre et ministre du Budget ; 
  2. Alexandre LUBA TAMBU, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants ; 
  3. Raymond TSHIBANDA, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et régionale et de la Francophonie ; 
  4. Richard MUYEJ MANGEZ, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières ; 
  5.  Wivine MUMBA MATIPA, ministre de la Justice et Droits Humains ; 
  6. Lambert MENDE, ministre des Médias, chargé des Relations avec le parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté ; 
  7. Célestin VUNABANDI, ministre du Plan et suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité; 
  8. Louise MUNGA, ministre du Portefeuille ; 
  9. Jean-Paul NEMOYATO, ministre de l’Economie et Commerce ; 
  10. Fridolin KASWESHI, ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat, Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction ;
  11. Justin KALUMBA Mwana Ngongo, ministre du Transport et Voies de communication ; 
  12. Bavon NSAMPUTU, ministre de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme ; 
  13. Martin KABWELULU, ministres des Mines ;
  14. Bruno KAPANJI, ministre des Ressources hydrauliques et électricité ;
  15. Crispin ATAMA TABE, ministre des Hydrocarbures ; 
  16. Remy MUSUNGAY, ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises ; 
  17. Tryphon KIN-KIEY MULUMBA, ministre de Postes, télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ; 
  18. Modeste BAHATI, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale ; 
  19. Félix KABANGE Numbi, ministre de la Santé publique ; 
  20. TSHEBO LOTIMA, ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, de la Recherche scientifique ; 
  21. Maker MWANGU, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel ;
  22.  Jean-Chrysostome WAMITI, ministre de l’Agriculture et du Développement rural ; 
  23. Robert MBWINGA, ministre des Affaires Foncières ; 
  24. Charles NAWEJ, ministre des Affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale ; 
  25. Géneviève INAGOSI, ministre du Genre, Famille et Enfant ; 
  26. Jean-Claude KIBALA, ministre de la Fonction publique ; 
  27. BANZA MUKALAY, ministre de la Jeunesse et des Sports, de la Culture et Arts ; 
  28. Patrice KITEBI, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances ;
  29. TUNDA Ya KASENDE, vice-ministre des Affaires Etrangères ; 
  30. Bismass Emile MANGBEGU SWANA, vice-ministre de la Coopération Internationale et Régionale ; 
  31. Egide NGOKOSO, vice-ministre de la Décentralisation et Affaires coutumières ;
  32. SAKINA BINTI, vice-ministre des Droits humains ; 
  33. Sadock BIGANZA, vice-ministre du Plan; 
  34. Roger SHULUNGU, vice-ministre des Finances ; 
  35. ABUYUWE ISSA, vice-ministre du Budget;
  36. Maguy RWAKABUBA, vice-ministre de l’EPSP.                                                                                                                                                                                                                                     Deux échéances importantes                                                                                                                                                                                                                                                  "Ce nouveau gouvernement a devant lui une importante échéance importante à respecter. Par rapport à l’article 90 de la Constitution, avant d’entrer en fonction, le Premier ministre présente à l’Assemblée nationale le programme du Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée nationale, celle-ci l’investit. Mais plusieurs questions nous viennent vite à l’esprit dont celle de savoir, comment vont réagir les députés qui ont donné une condition à Matata Ponyo : le payement de leurs frais d’installation avant l’investiture. En plus, comment les chefs des partis politiques et autres politiciens vont-ils réagir, surtout que le Premier ministre a fait son choix sur les technocrates ? Aussi, on ne sait pas jusque-là quelle sera la réaction de tous les frustrés, les mécontents, etc. ? Tout ceci pour dire que le match n’est pas pour autant gagné d’avance, comme on semble le souligner, vu le nombre important de députés de la Majorité qui siègent au parlement. Au-delà de la présentation du programme au parlement, avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celle-ci, le Président de la République et les membres du Gouvernement sont tenus de déposer, devant la Cour constitutionnelle, la déclaration écrite de leur patrimoine familial, énumérant leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris terrains non bâtis, forêts, plantations et terres agricoles, mines et tous autres immeubles, avec indication des titres pertinents. Le patrimoine familial inclut les biens du conjoint selon le régime matrimonial, des enfants mineurs et des enfants, même majeurs, à charge du couple. La Cour constitutionnelle communique cette déclaration à l’administration fiscale. Faute de cette déclaration, endéans les trente jours, la personne concernée est réputée démissionnaire. Le Premier ministre connu pour sa rigueur fera en sorte que cette obligation légale soit respectée par tous ses ministres. Et ce, conformément à l’article 99 de la Constitution". Analyse le quotidien l’Avenir.                                                                                                          Le grand défi de ce gouvernement est le rétablissement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire nationale, spécifiquement à l’Est où l’on enregistre des déplacements massifs de la population du Territoire de Masisi au Nord-Kivu vers la ville de Goma et de Gisenyi au Rwanda depuis ce dimanche 29.04.2012, fuyant les affrontements entre les militaires loyalistes de la RDC et les insurgés, mutins fidèles à Bosco Ntanganda recherché par la Cour Pénale Internationale pour crime de guerre et crime contre l’humanité en Ituri en 2003.                                                                                                                                                                                                                                                 A côté de ça, il faut ajouter la lutte contre la corruption, l’amélioration du climat des affaires, la diplomatie extérieure imposante pour redorer l’image de la R.D.Congo et du congolais à la face du monde.                                                                                                                                                                                                     Chantal FAIDA                                                                                                                     Analyste                                                                                                                                      Goma, R.D.Congo                                                                                                                          Le 30.04.2012

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