Fini la misère en RCA
"Il y a de quoi se réjouir de voir qu'enfin
de compte le régime de François Bozizé plie bagage comme il est arrivé
d'ailleurs. Ce président déchu a reçu une sanction à la hauteur de ses dégâts.
Il n'a rien fait pendant près de 10 ans pour faire cesser la misère
incommensurable imposée à sa population en dépit de richesses naturelles immenses
que regorge cet Etat.
Leçon à tirer pour la
RDC : nos gouvernants actuels devraient s'inspirer de la chute de Bozizé car la
même situation que traverse les Centrafricains est imposée au peuple congolais.
Seulement que les initiatives de rébellion congolaises font preuve de manque de maturation politique
et d'indépendance totale sinon c'est la meilleure façon de déloger ceux qui
nous gouvernent à partir de Kinshasa." Tranche un analyste rencontrée dans les rues de Goma
ce matin.
Seleka constituée des
parvenus sans programme politique
"Je suis plus qu'attristée depuis que j'ai
appris la chute de Bozizé par la violence. La violence est l'arme des faibles
et la parole l'arme des forts. Après qu'ils aient négocié à Libreville, le
voilà sous le coup des armes pour faire valoir de leurs droits encore une fois.
La rébellion du seleka devraient pour éviter le bain de sang, l'exil forcé aux
centrafricains, le traumatisme et autres ; songer au dialogue, si vraiment
leur ambition était la libération de ce peuple. On ne libère pas un peuple en
les massacrant ou en les pillant ? Encore que leurs revendications ne présentaient
aucun programme politique en dehors du fait qu’ils voulaient le départ des
militaires sud-africains, l’intégration de leurs combattants et la libération
de leurs prisonniers politiques. Ce sont des parvenus. Ils ne se sont pas bien
préparés pour gérer la suite des évènements.
Pour le cas de notre
pays, le Congo Démocratique; un dialogue national devrait être pensé dans un
délai raisonnable pour éviter que la même situation se passe chez nous. Plus de
deux décennies d’instabilité politique sur toute l’étendue du pays en général
et à l’Est avec plus d’acuité ; c'est la conséquence d'évitement entre
belligérants.»
Confie, une trentenaire, cadre dans un parti politique à Goma.
Pays voisins, base
arrière des rebellions africaines
Selon
un jeune étudiant de Goma : " Je
suis ni pour, ni contre le coup d'Etat en RCA. D'abord parce que tuer la
population pour le sauver dénote un contraste, ensuite ; je condamne l'orgueil
de Bozizé à refuser de respecter scrupuleusement les accords de Libreville de
Janvier 2013. Pourquoi il s’obstinait à ne pas écouter ou mettre en marche ce
que la Séleka revendiquait ? Autre chose, je condamne l'implication tchadienne
et Brazzaville dans ce coup d'Etat. J'ai donc constaté avec amertume qu'aucune
rébellion en Afrique ne peut gagner sa lutte sans l'appui matériel, humain et
politique des pays voisins. Un conseil
pour mes concitoyens congolais c'est de penser une révolution populaire non
violente pour relever la RDC. Sans cela; l'histoire continuera à se répéter
car dit-on: "de la manière tu viens
au pouvoir, c’est comme ça, tu t’en vas, chacun son tour ; chanson
ivoirienne Espoir 2000.
Ch F.
Goma,
25.03.2013
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