La capitale provinciale du Nord-Kivu, est depuis peu
sous un danger imminent d’insécurité permanente. Des hommes identifiés comme
inconnus se livrent à des attaques, tabassages acharnés, vols et menaces sur la
voie publique et même à domicile chez des particuliers dès que le crépuscule
s’annonce. Dans la nuit d’hier Mardi 11.12.2012, un particulier s’est vu voler sa voiture par des civils armés qui le
menaçaient de mort. C’était dans le quartier Himbi. Un autre cas de pillage
d’une alimentation dans ce même quartier a été enregistré. La semaine
antérieure plusieurs autres cas similaires ont été signalés dans les quartiers
périphériques de la ville. Du côté des médias locaux c’est le silence
radio.
La population quant à elle craint la menace de l’épée de Damoclès de ces
bandits armés. Depuis lors, on note la recrudescence des violations des droits
humains. Cela hante les esprits et on se livre maintenant à la justice
populaire. 9 cas de voleurs tués par la population dans moins de deux semaines.
Il suffit d’un simple soupçon d’être voleur ou en intelligence avec ces
derniers pour être incendié. On semble ignorer qu’il s’agit là d’une infraction
d’homicide. La réplique des populations est simple : l’appareil judicaire
ne fonctionne pas à Goma.
« Les autorités locales sont dans un costume un
peu trop grand pour elles - nous confie un analyste sur place -, elles nous ont
abandonnés, nous population au moment où il ne fallait pas. »
Et comme si cela ne suffisait, une menace de retour
des mutins du M23 plane sur la ville. On redoute un drame humanitaire si
l’écoute, l’évaluation ou la négociation entre le gouvernement de Kinshasa et
les mutins du M23 en cours à Kampala n’accouche d’une souris.
Ch.F.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire