Essai d'une typologie des groupes armés de l’Est du Congo
Plus de quarante groupes armés sont présents à l’Est de la RDC. Etrangers comme nationaux, ces groupes armés ont plongé cette partie du pays dans une sorte de chaos sécuritaire. Leurs objectifs divergent autant que leurs moyens d’actions.
Des groupes armés étrangers
Des rebelles rwandais, ougandais et même burundais peuplent la partie orientale du Congo. Mis hors d’état de nuire dans leurs pays respectifs, ces étrangers porteurs d’armes ont trouvé refuge en RDC où ils tenteraient de se réorganiser pour déstabiliser les institutions de leurs pays. Cette présence des groupes étrangers en RDC est source de tension dans la région des grands lacs. L’Ouganda, le Rwanda et même le Burundi trouvent, en cette présence, le prétexte d’être trop regardant sur tout ce qui se passe en RDC et même d’y infiltrer leurs forces. Du côté congolais, ses rebelles étrangers constitueraient un épouvantail pour faire chanter ses voisins soupçonnés d’avoir des visions hégémonistes sur la RDC. Kinshasa ferait recours au service de certains groupes armés étrangers présents sur le sol congolais pour tempérer les ardeurs de ses voisins «agresseurs».
Des groupes d’exploitation minière
Le sous sol de l’Est de la RDC est riche en ressources naturelles convoitées tant par des pays limitrophes que par certaines puissances financières occidentales. L’insécurité qui prévaut actuellement dans cette partie du Congo offre l’opportunité d’exploiter, à vil prix, les matières précieuses.
Des complicités internes et externes instrumentalisent ainsi des groupes armés pour faciliter cette exploitation illicite.
Cette catégorie des groupes armés opèrent dans des régions riches en ressources naturelles et se comportent comme des gardiens des mines. Avec leurs armes ils forcent la population non seulement à extraire les minerais mais aussi à le vendre exclusivement à leurs commanditaires internes ou externes. Plusieurs officiels des pays limitrophes et même de Kinshasa seraient impliqués dans cette filière d’exploitation illicite. Plus l’insécurité perdurera à l’Est du Congo, plus ils feront de bonnes affaires.
De groupes d’auto-défense populaire
Les incursions répétées des troupes étrangères en RDC, la présence des rebelles étrangers et l’insécurité caractéristique de la région Est du Congo a poussé à la révolte certains congolais. Ils ont décidé ainsi de prendre en charge leur propre sécurité et celle de leurs villages face à l’incapacité de l’armée congolaise à pouvoir rétablir l’ordre dans cette partie du Congo. Ils mettent donc en place des groupes armés à connotation tribale pour se défendre.
Certains groupes armés de cette catégorie prétendent défendre les intérêts (économiques et sociaux) de membres de leurs communautés respectives. Ils dirigent ainsi leurs attaques contre tout ce qui entre en contradiction avec les intérêts de leurs communautés : FARDC, groupes étrangers, milices congolaises…
Des groupes de bandits
Des anciens militaires aigris, des anciens miliciens démobilisés et non réinsérés socialement, des braconniers et bandits à mains armées ont aussi leurs milices à l’Est du Congo. Ce sont eux qui, généralement, font les coupeurs de routes et font des incursions dans des villages pour piller des biens. Dans une contrée où il n’existe presque pas d’emplois, certains jeunes utilisent les armes comme moyen de survie.
Dans cette confusion de l’Est du Congo, des alliances se font et se défont entre ces groupes armés et entre eux et certains pouvoirs de la région de grands lacs compliquant ainsi la situation. Cette classification n’est pas rigoureuse tant que les objectifs des groupes armés changent avec l’évolution de la situation sur terrain et des alliances qu’ils signent avec différents partenaires.
Joska Kaninda Nkole. JOURNAL LE MILLENAIRE
Des groupes armés étrangers
Des rebelles rwandais, ougandais et même burundais peuplent la partie orientale du Congo. Mis hors d’état de nuire dans leurs pays respectifs, ces étrangers porteurs d’armes ont trouvé refuge en RDC où ils tenteraient de se réorganiser pour déstabiliser les institutions de leurs pays. Cette présence des groupes étrangers en RDC est source de tension dans la région des grands lacs. L’Ouganda, le Rwanda et même le Burundi trouvent, en cette présence, le prétexte d’être trop regardant sur tout ce qui se passe en RDC et même d’y infiltrer leurs forces. Du côté congolais, ses rebelles étrangers constitueraient un épouvantail pour faire chanter ses voisins soupçonnés d’avoir des visions hégémonistes sur la RDC. Kinshasa ferait recours au service de certains groupes armés étrangers présents sur le sol congolais pour tempérer les ardeurs de ses voisins «agresseurs».
Des groupes d’exploitation minière
Le sous sol de l’Est de la RDC est riche en ressources naturelles convoitées tant par des pays limitrophes que par certaines puissances financières occidentales. L’insécurité qui prévaut actuellement dans cette partie du Congo offre l’opportunité d’exploiter, à vil prix, les matières précieuses.
Des complicités internes et externes instrumentalisent ainsi des groupes armés pour faciliter cette exploitation illicite.
Cette catégorie des groupes armés opèrent dans des régions riches en ressources naturelles et se comportent comme des gardiens des mines. Avec leurs armes ils forcent la population non seulement à extraire les minerais mais aussi à le vendre exclusivement à leurs commanditaires internes ou externes. Plusieurs officiels des pays limitrophes et même de Kinshasa seraient impliqués dans cette filière d’exploitation illicite. Plus l’insécurité perdurera à l’Est du Congo, plus ils feront de bonnes affaires.
De groupes d’auto-défense populaire
Les incursions répétées des troupes étrangères en RDC, la présence des rebelles étrangers et l’insécurité caractéristique de la région Est du Congo a poussé à la révolte certains congolais. Ils ont décidé ainsi de prendre en charge leur propre sécurité et celle de leurs villages face à l’incapacité de l’armée congolaise à pouvoir rétablir l’ordre dans cette partie du Congo. Ils mettent donc en place des groupes armés à connotation tribale pour se défendre.
Certains groupes armés de cette catégorie prétendent défendre les intérêts (économiques et sociaux) de membres de leurs communautés respectives. Ils dirigent ainsi leurs attaques contre tout ce qui entre en contradiction avec les intérêts de leurs communautés : FARDC, groupes étrangers, milices congolaises…
Des groupes de bandits
Des anciens militaires aigris, des anciens miliciens démobilisés et non réinsérés socialement, des braconniers et bandits à mains armées ont aussi leurs milices à l’Est du Congo. Ce sont eux qui, généralement, font les coupeurs de routes et font des incursions dans des villages pour piller des biens. Dans une contrée où il n’existe presque pas d’emplois, certains jeunes utilisent les armes comme moyen de survie.
Dans cette confusion de l’Est du Congo, des alliances se font et se défont entre ces groupes armés et entre eux et certains pouvoirs de la région de grands lacs compliquant ainsi la situation. Cette classification n’est pas rigoureuse tant que les objectifs des groupes armés changent avec l’évolution de la situation sur terrain et des alliances qu’ils signent avec différents partenaires.
Joska Kaninda Nkole. JOURNAL LE MILLENAIRE
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